8 Astuces pour améliorer vos photos à la prise de vue

Bonjour les Amoureuses / eux du Monde du Silence,

Vous vous demandez comment obtenir des photos plus percutantes ? Qu’est-ce qui mettrait en valeur votre sujet ? Vous trouverez dans les lignes suivantes 8 suggestions pour améliorer vos photos sous-marines. Peut-être en avez-vous déjà adopté, peut-être que certaines sont nouvelles. A vous de voir. N’hésitez pas dans les commentaires à partager vos idées, vos conseils et même vos questions.

Etre proche de son sujet

Il y a plein de raisons pour cela. Il y a celles « techniques » et celles « artistiques ».

Nikon D800 – ISO 100 – 105 mm – f 14 – 1/125 s

Du côté technique, la prise de vue sous-marine a comme principale difficulté l’eau. Elle absorbe et transforme la lumière. Elle contient des particules et diffuse la lumière (un peu comme comme le brouillard sur terre). En vous rapprochant, vous limitez l’absorption de la lumière de votre flash, de votre lampe. Il en va de même à faible profondeur pour la lumière naturelle. En résumé: la lumière sera présente en plus grande quantité et sera de meilleure qualité. Vous pourrez augmenter votre vitesse (moins de flou), fermer votre diaphragme (plus de profondeur de champ), diminuer la sensibilité (moins de bruit). Il y aura moins de transformation : moins de rouge absorbés, moins de diffusion. Il y aura également moins de particules: vous aurez une image plus « propre ».

Du côté artistique, en vous rapprochant, vous donnez plus d’importance à votre sujet: il prendra plus de place dans la photo. Vous permettez de voir plus de détails qui peuvent être des caractéristiques de votre modèle. En combinaison avec un grand-angle, vous donnez une sensation d’inclusion, de participation à la photo. Le lecteur se sens happé. En jouant avec les lignes de fuites, la perspective, cela peut être encore accentué et redonner des indices de relief sur une photo qui éminemment en deux dimensions.

Ne pas rester statique

Lorsque vous avez votre sujet, ne restez pas avec le même point de vue à prendre 5 ou 6 photos identiques. Bien entendu, soignez votre cadrage lorsque vous êtes en place et plusieurs prises de vues peuvent être nécessaires. Mais lorsque vous avez obtenu ce que vous vouliez, changez votre angle de prise de vue, bougez, déplacez-vous. Prenez votre sujet d’une autre façon. Changez l’éclairage. Testez de nouvelles idées. Ne vous contentez pas de votre premier résultat.

Faites travailler votre imagination sur terre en préparation et sous-l’eau également. Sur terre, c’est le plus facile cependant vous ne pouvez pas tout prévoir. Sous l’eau, il faut pouvoir improviser et se forcer à réfléchir. Surtout si l’eau est froide et les conditions peu agréables. 

L’Arrière plan
En arrière plan des parties plongeurs qui gênent, c’est un peu fouilli.

Si vous n’y prenez pas garde, il distraira votre spectateur. Même si vous utilisez une grande ouverture (petit chiffre du diaphragme) et que votre arrière-plan est tout flou et (presque ?) méconnaissable, il peut très bien avoir des taches de couleurs, des zones claires, des traits interférents avec le sujet de votre photo, …

Si vous n’ouvrez pas votre diaphragme et que l’arrière plan est plus net, voir tout à fait net, il est d’autant plus important de lui accorder de l’attention pour qu’il ne contrarie pas la lecture de votre photo.

En résumé, l’arrière plan non réfléchi est un risque d’avoir l’œil qui se barre ailleurs de là où vous voulez qu’il passe sont temps.

Cherchez donc un fond aussi uniforme ou aussi en harmonie que possible avec votre sujet.

Réussir vos photos sous l’eau
Sony-RX100-M5 – ISO 100 – 68 mm – f/8.0 – 1/250s

Evidemment … :-). Ce que je veux dire: ne passez pas votre temps derrière votre écran pour rattraper votre photo. Faites le maximum à la prise de vue. Comme je l’explique dans cet article :« Prenez directement de bonnes photos », cherchez à réussir au mieux votre photo avec l’appareil. Ou du moins à créer le négatif (RAW) qui vous permettra de le développer et d’exprimer votre vision avec votre logiciel favori. 

Il est plus rapide de reconfigurer ses flashs et de se déplacer prudemment pour éviter les particules que d’en enlever des centaines à l’écran.

Et puis il y a ce qui ne peut être modifié (cadrage trop serré, position du sujet, du soleil, …)

Ce que vous aurez acquis comme compétence sous l’eau se reproduira automatiquement sur toutes vos photos. Si cela n’a pas été fait, il faudra corriger toutes les photos par après… On a d’autres choses à faire 😉

TROP sombre plutôt que trop clair

Bien que les appareils s’améliorent et permettent de capturer une plus grande dynamique de tonalités (des zones très claires en même temps que des zones très sombres), il reste un fait que lorsque les zones claires ont reçu trop de lumières, elles sont perdues. Les informations sont « noyées » et il ne sera plus possible de récupérer des détails.

Donc, bien qu’il y aie plus d’informations dans les zones claires que dans les zones sombres, il faut éviter de sur-exposer les zones claires qui doivent contenir des détails. Ici aussi le format RAW est un incontournable. Il permet de rechercher plus de détails dans les ombres et les hautes lumières (cf l’article « Pourquoi photographier en RAW« ).

Attention, ici je parle de sous-exposer d’une valeur d’exposition maximum par rapport à l’idéal (diminuer par 2 la quantité de lumière: passer d’un diaphragme de 2.8 à 4.0, ou passer d’une vitesse de 1/50 à 1/100). Je ne veux pas dire de sous exposer de 2 ou 3 valeurs d’exposition (sauf pour des raisons voulues d’atmosphère, graphiques, …). 

En macro: diaph à fond !
Sony RX-100 M5 – ISO 400 – 24 mm – f / 11 – 1/15 s

Lorsque vous prenez des photos en macro ou proxy: fermez le diaphragme le plus possible (=les valeurs les plus grandes possibles). Vous gagnerez bien sûr en profondeur de champ (cf. l’article « Mise en pratique – La profondeur de champ« ) qui a toujours tendance à être réduite en photographie rapprochée.

En faisant cela, vous profitez d’un second avantage: celui d’améliorer la qualité de la photo dans ses extrémités, surtout si vous utilisez des pré-optiques humides. Ces lentilles additionnelles ont tendances à avoir des défauts et des déformations en dehors du centre. Ceux-ci diminuent lorsque le diaphragme se ferme.

En plongée: vive la contre-plongée
Sony RX100-M5 Iso 100 – @ 27mm – f / 4.0 – 1/800 s

En photographie terrestre cela se traduit plutôt par se mettre au niveau. Dans les deux cas il s’agit d’éviter d’écraser le sujet sur le sol en le photographiant pas le haut. Il ne se détache pas, il perd sa notion de volume. En photographiant par le dessus le sujet, il se retrouve sur le même plan car il est en général proche du sol. De plus il est souvent mimétique. Il ne se distingue donc pas bien de son substrat. Alors que la photographie ramène un monde en trois dimension à deux, nous accentuons ce phénomène en photographiant de la sorte. Nous perdons ainsi toute notion de relief

Nous pouvons cependant rappeler, suggérer ce monde réel en utilisant les perspectives, les lignes de fuites, la  lumière qui s’estompe, l’arrière-plan éloigné et flou, etc … Voici comment. Sous l’eau nous avons l’immense liberté de voler, de nager dans tous les sens, de pouvoir nous placer plus bas que notre sujet et avoir la surface de l’eau dans le cadre de notre photo. C’est ce que l’on appelle la prise de vue en contre-plongée. Nous pouvons facilement nous mettre à niveau, nous approcher. Évitez donc les photos prises du dessus (sauf ci c’est vraiment ce qui traduit votre intention réfléchie).

Pas de filtre rouge et de flash en même temps

N’utilisez pas ces deux accessoires en même temps ! Vous obtiendriez des photos rouges (roses, oranges en fonction du filtre). Le filtre rouge ne s’utilise qu’avec la lumière naturelle pour compenser la perte des composantes oranges-rouges à partir des premiers mètres. C’est également le rôle de la lumière artificielle que vous apportez (flash ou lampe). Si vous les utilisez ensembles: vous en mettez deux couches. Et cela va se voir !

Veuillez notez que le filtre, bien que moins cher, prend de la lumière: il assombrit votre photo. Vous devrez compenser en ouvrant votre diaphragme, en ralentissant la vitesse d’obturation ou en augmentant la sensibilité. Le flash est plus puissant et a une meilleure couverture angulaire (il éclaire une plus grande zone) que la lampe. Une lampe est polyvalente et permet de voir directement le résultat mais n’a en général pas les accessoires d’un flash (snoot, diffuseur)

Conclusion

Vous voilà équipé de 8 nouveaux conseils pour vous aider dans votre pratique de la photographie sous-marine. Vous pourrez les appliquer lors de chacune de vos prises de vues. Bon amusement. N’hésitez pas à me faire parvenir vos retours d’expérience dans les commentaires de cet article.

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2 Comments

  1. Bonjour, je me suis mis à la vidéo sous marine, il y a peu de blog similaire au tien, ou je ne les trouves pas, est-ce que tes conseils pourraient marcher pour la vidéo?
    Je me rend compte que si j’appliques ceux-ci je pourrais améliorer mes images. La seule chose sur laquelle je ne sais pas influer, se sont les réglages d’obturation car ma gopro ne me le permet pas.
    Sinon, merci pour les conseils.

    Bien à toi.

    Fabian

    1. Bonjour Fabian,
      Tout ce qui est cadrage, composition, astuce pour le matériel : c’est utilisable.
      Comme tu le mentionne, il n’y a pas de gestion manuelle de l’exposition. Tu peux au mieux jouer sur la sensibilité et la vitesse d’obturation dans la mesure des contraintes vidéos (1/30 sec au plus lent). Tu peux par contre choisir de sous-exposer tes films pour certaines séquences où cela aurait du sens.
      Pour la macro, vu que tu as une optique fish-eye, il te faudra des compléments.
      Je viens d’acquérir une GoPro également, pour d’autres raisons que la vidéo sous-marine, mais il n’est pas impossible qu’à l’avenir l’une ou l’autre astuce soit publiée ici ou sur ma chaîne YoutTube.

      Belle prises de vues à toi.

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