Salut les Amoureuses / eux 💕 du Monde du Silence🦈!
Si vous me suivez depuis quelques temps vous savez que la photographie macro et super-macro me plaisent beaucoup. Dernièrement, en m’initiant à la double exposition, j’ai rencontré des contraintes techniques diverses et variées qui m’ont forcées à faire évoluer mon matériel. C’est à dire, que j’ai du mettre la main au portefeuille. Je vais donc partager avec vous mon expérience et mes mauvaises surprises afin que vous puissiez faire directement le bon choix en fonction de ce que vous voulez réaliser et ne pas avoir les mêmes frustrations que moi.
Le problème
Dans différents articles j’ai eu l’occasion de comparer une focale de 60 mm à celle de 105 mm (équivalent 24×36). Elles ont leurs avantages et leurs inconvénients en fonction des sujets et du type de prise de vue (ex. super-macro). Dans cet article je vais comparer deux objectifs 60 mm macro et vous expliquer pourquoi j’ai dû changer de modèle.
Mon premier objectif macro 60 mm est un ancien modèle de chez Nikon (AF Micro-Nikkor 60mm f/2.8D). Je l’ai depuis un certain temps et j’en ai toujours été content pour la photo macro rapprochée pour des sujets pas trop mobiles (sinon j’utilise le 105 mm). Tout d’abord, en combinaison avec le port plan de chez Saga, je me suis rendu compte qu’il ne permettait pas d’atteindre le rapport de grossissement 1:1. Ceci est dû à sa conception. Pour atteindre le rapport de grossissement maximal, l’objectif s’allonge. Avant d’y arriver complètement, il bute contre la paroi en verre et ne peut donc pas se déployer complètement pour arriver au rapport 1:1.
Qu’à cela ne tienne, j’ai ajouté une petite bague d’allonge pour permettre l’extension complète de l’objectif. Me voilà donc sauvé ? Pour la macro et la super-macro: oui. Je peux obtenir le grossissement maximum dans mon dôme Saga et y ajouter les pré-objectifs voulus, et même le double porte lentille amovible (voir l’article: Faciliter la super-macro (Vidéo))
Dans cette configuration, je me suis mis à la photographie en double exposition. J’ai donc voulu associé une prise de vue en macro / super-macro avec une vue prise au loin, dans ce cas le soleil en surface. Et là … déception, l’objectif se rétractant au maximum (il y a une différence de taille d’environ 4 cm entre les deux positions), il « voit » les bords du port plan. Le résultat est ce vignettage fort et contrasté visible sur les photos
Un nouvel objectif 60 mm macro ?
J’ai donc trouvé d’occasion un objectif 60 mm macro, nouveau modèle (Nikon AF-S Micro Nikkor 60 mm f/2.8 G ED) (PHOTO DE L’OBJECTIF). Sa particularité ? Sa taille ne change pas quelle que soit sa distance de mise au point. Pour les intimes, c’est ce que nous appelons un objectif à mise au point interne (IF: Inner Focus en anglais). De fait, cet objectif se place idéalement dans le caisson et le port plan de chez Saga sans bague allonge. Il est alors possible de faire des photos depuis l’infini jusqu’au plus proche (quelques cm) pour avoir le grossissement le plus important sans avoir de vignetage. Tout est parfait alors ? L’histoire est finie ?
Pas tout a fait. Il reste un détail.
Question de mise au point (MAP)
En macrophotographie, la possibilité de pouvoir faire la mise au point en manuel est tout de même appréciable. Cela nous donne le le contrôle de la netteté et de la position de la profondeur de champ (plage de netteté). Avec un grand-angle, je ne me souviens pas d’avoir dû utiliser la mise au point manuelle. Par contre, en macro et super-macro, je n’utilise quasi que cela. Et cela pour deux raisons:
Raison 1
- D’abord, « évidement » diront certains, pour faire la mise au point lorsque l’appareil n’y arrive pas et qu’il « patine » (ces moments où vous entendez le moteur qui travaille sans arriver à avoir une image nette). Cela arrive lorsqu’il y a des particules ou lorsqu’il y a un manque de lumière.
Raison 2
- Ensuite pour m’assurer que je suis au grossissement maximum. En effet, comment savoir si je suis à la bonne distance minimale lorsque l’appareil a fait la mise au point. En me rapprochant un peu, puis en essayant à nouveau d’avoir une image nette. Mais cela prend du temps. Donc si vous avez la possibilité de vous mettre au grossissement maximum directement, ensuite vous faites la mise au point de l’image en vous approchant du sujet jusqu’à ce qu’il soit net dans le viseur. Vous êtes alors au grossissement max de l’objectif macro. Pour allez plus loin, il faut placer des pré-lentilles (cf. l’article sur le sujet: Les compléments optiques Macro pour les Réflex et Les compléments optiques Macro pour les compacts)
Evidement il est parfois possible de s’en sortir sans bague de MAP, mais c’est beaucoup moins pratique et moins confortable. C’est ici que le nouveau 60 mm macro a donc un avantage: il permet l’utilisation en même temps de l’auto-focus et de la MAP manuelle. Comme pour le 105 mm, il permet d’affiner et de prendre le dessus sur la MAP automatique de l’appareil. Cette ergonomie permet de gagner du temps et c’est donc une raison supplémentaire de choisir ce modèle.
A noter
L’ancienne version de l’objectif 60 mm Macro peut (chez certaines marques de caisson) recevoir une bague de MAP manuelle. Seulement, il faut choisir au moment de monter son matériel et de le mettre dans le caisson si l’on veut travailler en automatique sans bague ou en manuel avec la bague de MAP. Il y a bien une façon de pouvoir s’en sortir et profiter d’une mise au point semi-annuelle (ou semi-automatique). Je l’aborderai dans un article séparé. Il faut noter que j’ai utilisé cet objectif durant des années et ce n’est que depuis que je me suis mis à faire des expositions multiples que j’ai rencontré les limites de cet objectif en caisson.
En conclusion
Si vous n’avez pas encore de 60 mm macro, prenez la nouvelle version.
Si vous avez une autre marque que Nikon, optez pour un modèle:
- avec une mise au point interne (l’objectif ne change pas de taille)
- qui permet une mise au point automatique et une reprise en main manuelle si nécessaire
- pour lequel votre marque de caisson a un engrenage adapté
- pour lequel il existe un port plan adapté et qui accepte l’engrenage choisi
Si vous avez un ancien modèle, ce n’est pas trop gênant pour autant que:
- Vous n’ayez pas de vignetage pour toute la plage de MAP que vous utilisez (ex: pour les Expositions Multiples)
- Si vous pouvez débrayer la MAP automatique en cours de plongée (fonctin du caisson et de l’appareil photo)
- L’ergonomie moins performante ne vous gêne pas.
J’espère que cette comparaison vous aidera dans votre choix d’un objectif macro, que ce soit pour un réflex ou un hybride. En effet, cette présentation vous permettra d’alimenter votre réflexion et de connaître certains points d’attention à ne pas négliger.
D’ici votre prochaine visite sur ce site, je vous souhaite de longues plongées pleines de belles photos macros.
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