Mise en pratique des flashs déportés en macrophotographie

Bonjour les amoureuses / eux 💘 du monde du silence 🐡,

Dans mon précédent article Flash déporté en Macrophotographie Subaquatique, je vous expliquais le comment et le pourquoi de l’utilisation de flashs déportés en macrophotographie subaquatique. Dans cet article je vais vous partager mon retour d’expérience après quelques plongées, quelques centaines de déclenchements pour me familiariser avec cette technique et les différents accessoires qui permettent de multiplier les réalisations.

Sapin de Noël ?

Tout d’abord cela représente pas mal de « petit » matériel à emporter avec soi. J’ai réparti ce matériel en 4 groupes qui sont tenus ensembles par un double mousqueton XDeep. Je spécifie la marque car depuis que je l’ai utilisée, j’ai remplacé petit à petit mes anciens mousquetons par ceux-ci. Je ne suis pas sponsorisé ;-). Leur ergonomie est vraiment supérieure. A bon entendeur … L’autre extrémité du mousqueton permettant de l’accrocher aux D-Rings de mon aile (ou de votre Stab)

  1. Le flash déporté sur son support. Pour ma part il est sur une pique en inox proposée par Bac)kscatter
  2. Le porte filtre pour le flash avec le filtre IR
  3. Le Snoot  avec ses passe-partouts pour le flash déporté
  4. Le porte filtre pour le snoot avec ses filtres de couleurs

Le flash esclave accroché à la pique et avec deux petits snoots « maison » en accessoire lié.

Le porte filtre du flash (pas pour le snoot) avec le filtre IR.

Le snoot et deux jeux de passe-partout.

Le porte filtre et les deux jeux de filtres de couleurs (gamme pastel et normale)

Mon caisson reste avec deux flashs. Je me balade donc avec 3 flashs

  • Le flash déporté commandé par IR
  • Un second flash avec son le porte filtre et le filtre IR
  • Un troisième flash si je veux apporter un peu de lumière complémentaire sur le sujet
La tige en Inox

Cette tige en Inox possède un aileron en caoutchouc qui permet d’éviter qu’elle pivote. Cela lui apporte stabilité.

Si ceci semble une bonne idée, en pratique cela fonctionne moyennement. Du moins lorsqu’on la plante dans les fonds vaseux de la Zélande. Je rencontre les difficultés suivantes:

  • Lors du placement, la tige rencontre souvent des huitres, des pierres, coquillages, etc … qui rendent le placement difficile, du moins pour le placer à l’endroit exact que l’on voudrait.
  • La pique plantée, elle a tendance à basculer car le substrat est trop mou et ne résiste pas au poids (même modéré) du Flash MF2 de chez Backscatter.
  • La taille de la  tige n’est que rarement adaptée aux « tombants » et sujets de Zélande.
    • Il est difficile de placer le flash suffisamment derrière et en contre-bas d’un sujet que l’on veut rétro-éclairer.
    • Il est difficile de placer le flash suffisamment au-dessus d’un sujet « un peu grand » comme une ascidie. Une petite éponge fera en revanche bien l’affaire.
Le snoot

A ce stade de mon utilisation, je trouve que le snoot est fortement recommandé pour ne pas dire plus. En effet, si c’est pour couvrir large, pourquoi déporter le flash. Si c’est pour mettre en évidence un sujet (ou une partie de celui-ci) avec un éclairage ciblé rendu possible par le positionnement d’un flash déporté, le snoot est pour ainsi dire indispensable.

A l’écriture de ces lignes, mon imagination me dit qu’une couverture large pourrait être utile pour « piéger » un sujet en tenant l’appareil à distance. Par exemple un homard sortant de sa tanière avec un flash éclairant par le dessus.

La commande IR

Lorsque le flash maître est bien dirigé vers le petit coude de plexiglas, cela passe bien. Il faut donc vérifier que c’est le cas lorsque le flash ne déclenche pas. En effet, il faut tenir compte que ces petits flashs n’ont pas un grand angle d’éclairage. Comme de plus nous sommes assez proches (macro), nous sommes vite en dehors de l’axe : le flash maitre et le récepteur de l’esclave sont trop désaxés et le capteur de l’esclave ne peut pas capter la lumière du maitre. Cela m’arrive typiquement lorsque je pivote mon caisson pour changer l’orientation du cadrage (horizontal / vertical) car les bras de flash changent complètement de position.

Du point de vue de la distance, je n’ai pas rencontré de problème. Comme c’est de la macro, je ne suis jamais très loin du sujet et donc du flash déporté. Ceci confirme bien que l’utilisation principale de ces flashs est la macrophotographie.

Le filtre infra-rouge semble noir pour nous puisque nous ne voyons pas cette lumière.
Les filtres de couleurs

Du point de vue pratique, c’est bien conçu. Il faut par contre trouver une application qui est probante. Si cela donne un résultat visuel notable, je n’ai pas encore trouvé d’application esthétique qui me convainque. C’est dans ces cas-là qu’il est intéressant de s’inspirer des photos déjà réalisées par d’autres photographes. C’est aussi une occasion de tester, essayer, découvrir en tentant « un peu n’importe quoi ».

Les deux jeux de filtres colorés.
 
 

Rétro éclairage

Le rétro-éclairage ou éclairage par l’arrière est une technique particulièrement adaptée à l’utilisation de flashs déportés. Si c’est compliqué avec les flashs attachés au caisson, ce n’est pourtant pas très facile avec les flashs déportés. C’est peut-être aussi une question d’expérience, de qualité de l’eau et de type de substrat ou de porte flash.

Je me retrouve souvent à trop éclairer autour du sujet, même avec le snoot, même avec les masques de réduction. Cela éclaire les particules en suspension. Je pense que c’est aussi en grande partie une question de positionnement du flash par rapport au sujet et à l’appareil photo. Ici aussi l’expérience est la voie à suivre pour améliorer les résultats.

L’éclairage par l’arrière pour créer des silhouettes demande un bon positionnement et une eau avec peu de particules en suspension. Ce n’est donc pas gagné dans nos eaux du nord. 

Par contre éclairer à travers un sujet comme une éponge est plus facile. C’est d’ailleurs assez amusant de pouvoir aller photographier l’intérieur d’une espèce. Pour autant que l’on installe correctement le flash il permet des jeux d’ombres et de lumière qui mettent cela en valeur.

 

Conclusion

Comme bien souvent dans ces articles traitant de matériel et d’accessoires, je conclurai en écrivant que nous avons devant nous un nouveau monde de possibilités qui n’attend que notre imagination pour être exploré. Pour ma part je continue les expéditions menées par la créativité de l’hémisphère gauche de mon cerveau 🧠

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Flash MF2 déporté. Nikon Z9 – Objectif Z105 mm Macro 2.8 @ 1/100 – f16 – ISO 100 – Mise au point sur les ‘épines’ de l’oscule inhalant de cette ascidie. Exercice facilité par l’éclairage fixe su le côté. Il ‘suffit’ de se concentrer sur la mise au point.
 

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