Bonjour les Amoureuses / eux 💕 du Monde du Silence🐠
Bien que j’aie déjà parlé des diffuseurs classiques à plusieurs reprises sur ce site ou sur ma chaine YouTube, je voulais faire un récapitulatif des différents types de diffuseurs ou petits accessoires que l’on peut mettre sur ses flashs. Je vais aussi souligner leur intérêt et les conditions dans lesquelles les employer.
Sans accessoires
Les flashs qui ont une surface plate ne peuvent pas dépasser un angle de 96° à cause de la réfraction. C’est le cas des flashs Inon Z-240. Les Z-330 ont maintenant pour cette raison un dôme come interface. C’est également le choix d’autres marques comme Retra qui ont en plus ajouté des tubes circulaires pour donner plus d’homogénéité à la lumière et une plus grande couverture.
L’ajout d’accessoires servira donc à modifier les caractéristiques de notre source de lumière. Ceux-ci permettront de répondre à certains besoins. Passons en revue quelques cas pratiques où nous tirerons profit de quelques accessoires.
Couverture angulaire
Lorsque l’on veut augmenter la couverture angulaire de nos flashs (= éclairer plus large, une plus grande scène), des diffuseurs sont nécessaires. Ceux-ci peuvent être de simples plaques de plastique ou des demi-boules. Un de leur rôle (nous en verrons d’autres plus loin) est d’augmenter la couverture angulaire de l’éclairage du flash. Cela peut aller jusqu’à 110 ou 120 degrés. Les diffuseurs en demi-boule permettent la couverture la plus large.
Notez qu’il y a néanmoins un prix à payer: la lumière étant répartie sur une plus grande surface, elle est « diluée ». Cela veut dire qu’il y a moins de puissance lumineuse qui arrive sur votre sujet. N’oublions pas non plus que la lumière doit passer par une surface non transparente, elle va y laisser de la l’intensité. Il faudra donc augmenter la puissance du flash. Un diaphragme (ou 1 EV ou 1 IL, vous vous rappelez ce que cela veut dire ?) est une bonne approximation pour démarrer.
Quand l’utiliser ?
Lorsque vous faites de la photo au grand-angle et que votre sujet prend toute la largeur de la photo, vous devez éclairer une large partie. Vous aurez besoin de cet accessoire qu’est le diffuseur. Sans lui, les extrémités seront assombries voir carrément non éclairées.
ADOUCIR LA LUMIère
Non, ce n’est pas pour votre lessive.😂
Les flashs sont souvent des sources assez petites (parfois presque ponctuelles). Plus votre source de lumière est petite par rapport à votre sujet, plus les ombres seront marquées, dissimulant des détails intéressants de votre sujet. Cela peut même être pire car cela rendrait votre photo laide car l’ombre créerait une forme non voulue dans l’image.
C’est pour cette raison que certaines marques utilisent des tubes annulaires pour créer l’éclair de flash. La source est donc plus étalée, moins ponctuelle. Une approximation est alors la taille du cercle du tube annulaire.
Un diffuseur règle également ce problème d’ombre. Le diffuseur transforme la lumière ponctuelle en une source lumineuse plus grande: celle de la surface du diffuseur. La lumière passe à travers le plastique et se répand. Le prix à payer est le même que précédemment: une perte de puissance.
Quand l’utiliser ?
Un cas typique pour l’utilisation de ce type de diffuseur est la photographie rapprochée au grand angle (CFWA – Close Focus Wide Angle). En effet, comme nous sommes très proches du sujet, nous avons plus d’ombres portées et des risques de zones non éclairées par la difficulté de bien positionner ses flashs, ou tout simplement par la forte proximité de ces derniers.
Dès lors, des diffuseurs (surtout ceux en demi-sphère) améliorent la répartition spatiale de la lumière. Nous avons une lumière plus douce (les ombres sont moins marquées) et avec moins de zones d’ombres proches de l’appareil grâce à une répartition plus large de la lumière. Sous cette description optimiste, il faut tout de même noter que ce n’est pas magique. Cela facilite la prise de vue et améliore la qualité de la lumière sans être magique, il faut tout de même rester très attentif au positionnement de ses flashs.
Changer la température
Non, mettre un filtre chaud ne réchauffera pas l’eau de nos carrières en hivers.
Certains fabricants proposent des filtres qui modifient la couleur de température de la lumière émise par les flashs. En effet, le plus souvent la température de couleur est aux alentours de 5000-6000 °K, soit la lumière du jour, voir un peu plus bleuté. Or on peut vouloir réchauffer cette lumière.
Le cas que je présente le plus souvent est la plongée dans les mers aux eaux bleues. En mettant un filtre qui réchauffe la lumière émise, l’avant plan sera un peu trop chaud (jaune-orange). En spécifiant à l’appareil (ou au développement sur l’ordinateur) que la lumière est plutôt chaude, il va « refroidir » la photo en poussant les bleus. Cela va donc renforcer le bleu de l’arrière-plan qui lui n’est pas influencé par le flash tout en rendant les couleurs naturelles du premier plan éclairé par les flashs. Vous m’avez suivi ?
Il existe aussi des filtres « pour les requins ». Ce sont des filtres fort chaud pour donner une teinte moins gris-blanc à ces seigneurs des mers tout en poussant fort le bleu de l’eau (même principe que précédemment, je vous ne la refais pas). Il absorbe un peu plus de lumière et évite de surexposer les parties claires du sujet.
Réduire la puissance
Bien que les flashs aient une puissance variable, le minimum n’est parfois pas assez faible. Cela peu être le cas lorsque l’on fait de la photo macro avec une faible profondeur de champs. Dans ce cas, le diaphragme est fort ouvert et laisse passer beaucoup de lumière. Il n’en faut donc pas beaucoup de la part du flash. Pour répondre à ce besoin un constructeur comme Inon propose des filtres gris neutre qui n’ont comme but que d’absorber une partie de la lumière du flash. A noter qu’un morceau plastique blanc accroché avec un élastique peut très bien faire l’affaire. Il faut juste éviter que le plastique aie une dominante de couleur (jaune, bleu, rose, …) qui ne se voit pas forcément à l’œil nu car notre magnifique organe s’adapte en permanence.
Vous avez peut-être aussi vu des photos fort claires dans un effet un peu vaporeux, laiteux. C’est un style assez apprécié en Asie. Pour cela il faut aussi éviter de « bruler » la photo par trop de lumière de la part des flashs. Bien que le filtre ne soit pas la seule solution dans ce type de photos, si le diaphragme est fort ouvert, il faudra peut-être réduire la puissance en de ça du minimum fourni par le constructeur. Les filtres absorbant sont une option.
Réduire l’angle
Lorsque l’on a trop de particules dans l’eau, pour limiter leur visibilité, il « suffit » de ne pas les éclairer. Outre le bon placement de nos flashs, il est possible de limiter leur angle de diffusion, ce qui mécaniquement limitera la quantité d’eau éclairée et donc le nombre de particules visibles. Pour cela il y a quelques accessoires bien pratiques
- Les snoots qui peuvent aller d’une faible limitation à un tout petit cercle de lumière pour la macro
- Des anneaux de réduction qui peuvent aussi, en s’emboitant, réduire progressivement l’éclairage latéral. Ceux-ci sont plutôt adaptés pour de la photo proxy et grand-angle (selon le type d’anneaux placés).
La mise en évidence
Ici l’accessoire roi sera le snoot qui permettra de plonger l’ensemble de la photo dans l’obscurité à l’exception du sujet choisi. Les anneaux de réductions peuvent aussi être utilisés. Les frontières ne sont pas étanches et les effets ne sont mutuellement exclusifs.
Un autre accessoire est le cône de concentration. Il réfléchit la lumière latérale pour la concentrer au centre augmentant de ce fait la puissance lumineuse qui arrive sur le sujet. Personnellement j’ai cet accessoire, mais je n’arrive pas à lui trouver une utilité qui donne de bons résultats. Le cône de lumière éclaire pas mal les particules et il y a alors comme un large rayon de lumière plein de particules. Je n’y trouve pas encore d’application artistique convaincante 😉. Et je n’ai pas dit que j’abandonnais 😁
Voici qui termine la présentation de différentes situations qui peuvent nécessiter l’utilisation judicieuse d’accessoires. Ceux-ci qui peuvent être des occasions de cadeaux d’anniversaire ou de se faire plaisir tout en développant de nouvelles compétences en photographie sous-marine.
Si vous ne l’avez pas encore fait, n’hésitez pas à télécharger gratuitement mon livre numérique “4 étapes pour réussir ses photos macro sous l’eau”.
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