Lors de prise de photo vous faites face à différentes conditions de lumière ou d’éclairage. Celles-ci peuvent être voulues ou subies et mener à une scène dont l’éclairage peut varier fortement d’une zone à l’autre de la photo. Dès lors, les automatismes des appareils photos peuvent se trouver confrontés à leurs limites d’utilisation. C’est au photographe d’intervenir pour aider l’appareil photo. En effet, lors de scènes photographiées avec de fortes différences d’éclairage, il devient difficile de faire une photo bien exposée: il peut y avoir des zones sur-exposées (trop claires) ou sous-exposées (trop sombres).
Les scènes à fort contraste de lumière sont multiples. Voici quelques exemples.
– un nudibranche Doris dalmatien sur un substrat sombre
– La sortie d’une grotte qui donne sur la surface de l’eau
– Un sujet macro éclairé par une lampe créant un halo de lumière
Dans ces cas – là il y a lieu de dire à l’appareil photo comment lire la scène car elle est composée d’éléments qui peuvent se trouver en dehors des capacités de l’appareil pour saisir les détails du sombre et du clair. Il va donc falloir guider l’appareil vers votre choix : bien exposer pour le clair et accepter de perdre des détails dans le sombre. C’est ce que notre œil préfère également.
Mesure matricielle
L’icône représentant ce type de mesure chez Nikon est la suivante :
Dans la plupart des cas les appareils photos déterminent l’exposition à l’aide d’une moyenne basée sur l’ensemble de l’image. Il s’agit d’une mesure matricielle. Dans les cas ci – dessus, cela mènera à la sur – exposition des zones claires car les zones sombres peuvent être majoritaires et donc guider le choix de l’exposition.
Dans cet exemple qui nous accompagnera dans cet article, le sujet est clair dans un environnement sombre. L’appareil cherche à faire une moyenne. Il en résulte un fond sombre et un sujet sur-exposé.
Heureusement les appareils photo ont en général d’autres modes de mesure de la lumière.
Mesure pondérale centrale
L’icône représentant ce type de mesure chez Nikon est la suivante :
C’est cette méthode de mesure qui donne en général les meilleurs résultats. Comme son nom l’indique, la mesure de la lumière est pondérée en son centre. C’est-à-dire que ce qui se trouve au centre recevra plus d’importance pour la détermination des paramètres d’exposition. Typiquement ce qui se trouve au centre compte pour 80% et en dehors pour 20%.
De plus ce mode possède un paramètre qui est la taille du centre. En fonction de la taille du sujet il peut être intéressant de faire varier le diamètre du centre qui recevra 80% de l’importance pour la détermination de l’exposition. Un sujet de petite taille profitera d’un centre de petit rayon et inversement. Il est souvent exprimé en mm.
Cette méthode donne un bon résultat car non-seulement le sujet principal a reçu l’importance qu’il mérite pour une bonne exposition, mais en plus le reste de l’image n’est pas complètement délaissé.
L’inconvénient est que le sujet doit se trouver au centre de l’image. Ceci n’est pas toujours souhaitable pour la composition de la photographie. Certains appareils permettent de mémoriser la mesure de l’exposition et de recomposer l’image.
Avec ce mode de mesure, le sujet est mieux exposé. Bien que certaines zones soient encore fort claires, elles se rattrapent facilement à l’aide d’un logiciel comme Lightroom et ce, d’autant plus efficacement que la photo a été prise en mode ‘RAW’ (voir article précédent).
Mesure spot
L’icône représentant ce type de mesure chez Nikon est la suivante :
Ce mode de mesure est l’extrême inverse de la mesure matricielle. Il ne prend en compte qu’une toute petite partie de la scène pour mesurer l’exposition : celle où la mise au point est effectuée. Dès lors, tout le reste de la photo n’est pas du tout pris en compte. Si la zone est vraiment très claire par rapport au reste de la photo, cela mène à une sévère sous-exposition de la scène dans son ensemble.
Cette mesure n’est donc à utiliser que dans des cas bien particuliers.
Ici, la mesure a été faite sur le bras du sujet : une zone blanche qui apparait comme un gris neutre : c’est ce que l’appareil cherche à faire pour effectuer son calcul d’exposition.
Il en résulte plus de détail dans les zones claires. Cependant, les zones sombres ont perdu toute nuance.
Ici également, Lightroom peut venir en aide mais moins efficacement car nous sommes dans un cas plus extrême.
Le mode d’emploi
Comme chaque appareil a son propre menu et ses spécificités. Il faut donc lire son mode d’emploi pour trouver comment effectuer ce type de réglage.
Si lire le mode d’emploi de son appareil photo semble une évidence, force est de reconnaître que peu sont enclins à le faire. Si cet article vous a semblé intéressant car résonnant avec votre expérience, puissiez-vous rechercher dans votre manuel les chapitres ou paragraphes correspondants aux modes de mesure de la lumière ou calcul de l’exposition.
Conclusion
Ces 3 modes de mesures vous permettent de choisir la façon dont votre appareil calculera l’exposition la photo. Si vous disposez d’un mode manuel sur votre appareil, cette mesure sera une indication que vous pourrez encore adapter. Sans mode manuel, vous n’aurez d’autre choix que de vous conformez aux calculs des algorithmes de votre boitier. Certains compacts (et tous les Réflex) possèdent cependant des corrections d’exposition pour compenser le résultat trop clair ou trop foncé obtenu automatiquement par rapport au résultat souhaité.
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