Vous avez peut-être déjà eu l’occasion de lire plusieurs de mes articles qui vous expliquent différents aspects de la photographie sous-marine, qui vous donnent des astuces pratiques ou qui vous mettent en garde vis à vis d’erreurs communes.
Seulement, voilà, vous ne voyez peut-être pas comment mettre cela en pratique ou vous aimeriez tester par vous-même ce que cela donne avec votre appareil.
Voici donc un premier article orienté « exercice » que vous pouvez réaliser en piscine ou en extérieur.
Je vous propose donc une mise en pratique afin de prendre conscience de la profondeur de champ qui varie en fonction de l’ouverture (le diaphragme).
Pour illustrer le plus clairement possible ce point, nous allons travailler en macro / close-up: l’effet sera le plus visible. Prenez deux objets (minimum) ou plus et disposez-les les uns par rapport aux autres de sorte à pouvoir les voir sur votre photo. Par exemple sur une légère diagonale s’éloignant du photographe tout en restant dans le cadre de la photo.
Vous aurez un sujet principal sur lequel l’appareil fera sa mise au point.
Note : En milieu naturel, vous pouvez emmener vos accessoires ou trouver des sujets qui correspondent au mieux à cette description.
Choisissez le mode « A » (priorité à l’ouverture) en sélectionnant la plus grande ouverture (le chiffre le plus petit). Le reste de l’exposition (vitesse et sensibilité) étant géré par les automatismes de l’appareil.
Sans bouger de votre place (pour garder le même cadrage et pouvoir comparer par la suite) prenez plusieurs photos en fermant l’ouverture progressivement (chiffre de plus en plus grand) à chaque prise vue.
Par exemple: 1.8, 2.0, 2.2, 2.5, 2.8, 3.2, 3.5, 4.0, 4.5, 5.0, 5.6, 6.3, 7.1, 8.0, 9.0, 10, 11, … Vous n’êtes pas obligés de prendre une photo à chaque valeur. Prenez-en par exemple 4: les deux extrêmes et deux intermédiaires. Dans mon exemple, ces valeurs ont été mises en gras.
Ensuite, après avoir téléchargé les photos sur votre ordinateur vous pourrez observer l’effet de la fermeture du diaphragme sur la profondeur de champs.
A gauche, la première photo prise avec l’ouverture la plus grande (diaphragme de 1,8) possède une faible profondeur de champ. Le visage de la figurine est nette (c’est là que la mise au point a été faite) tandis que l’avant-plan (l’appareil photo) et l’arrière-plan (la branche de corail) sont flous.
A droite, la seconde photo prise avec une ouverture la plus petit (diaphragme de 11) montre une profondeur de champ beaucoup plus grande puisque depuis l’avant-plan jusque l’arrière-plan l’image est nette.
Puisque nous sommes en mode semi-automatique et sans flash, deux paramètres peuvent être modifiées par votre appareil:
L’augmentation de la durée d’exposition jusqu’à un certain seuil décidé par l’appareil (pour éviter que la photo deviennent floue car l’appareil et/ou le sujet ont bougé durant la prise de vue). Dans les photos publiées nous sommes passé de 1/125 s à 1/15 s
L’augmentation de la sensibilité pour éviter de diminuer la vitesse de trop. Dans notre exemple, nous sommes passé de ISO 125 à ISO 500
Pour vos exercices, choisissez donc un environnement aussi lumineux que possible. Si vous faites cela en piscine, privilégiez la faible profondeur puisqu’il y aura moins d’absorption par la couche d’eau plus faible.
Note : cet exercice peur se faire au sec dans votre salon. Cependant, je vous recommande de le faire dans l’eau pour saisir l’opportunité de gagner en expérience et en connaissance de votre matériel. Si vous ne l’avez pas encore lu, je vous recommande la lecture de mon article « Comment progresser plus vite » où je parle de cet aspect.
En attendant de vous retrouver, n’hésitez pas à me suggérer dans les commentaires des sujets que vous voudriez mieux maîtriser.